ZeBloc – Page 35 – Escalade de bloc en France

Dosage V

3 février 2008 - 0 - Livres, Topos et DVDs

Le cinquième lot de doses de grimpe est sorti : Dosage V.

Au programme de ce numéro, des doses de voies « classiques » (de superbes images de Chine et de Catalogne), une petite dose de fissure et de bonnes doses de bloc. Les spots de bloc présentés sont surtout répartis sur les USA (Yosemite, Arkansas, New England, Colorado) avec une petite place pour Albarracin.

Mes séquences préférées sont celles du Colorado (des océans de blocs de granite sous les doigts des mutants locaux dont on comprend mieux pourquoi ils sont mutants, j’ai nommé Paul Robinson et Daniel Woods) et bien entendu d’Albarracin : les images sont belles et les blocs présentés donnent vraiment envie. On aurait juste apprécié des légendes indiquant au moins le secteur des blocs présentés.

Comme pour les autres films, on est ici dans le style Dosage : de très belles images (mentions spéciales à la Chine et à Albarracin), peu de commentaires (çà plait à certains, çà manque à d’autres) et des First Ascents (premières ascensions) en pagaille. Je me demande d’ailleurs comment font les caméramans de chez BigUp pour être toujours là quand il y a une croix…

Pas de révolution doc, mais encore une fois un DVD de bonne facture avec plein de croix aux quatres coins du globe.

Pour en voir des extraits ou le faire venir dans sa vidéothèque, rendez-vous chez BigUp.

Mello Boulder

3 février 2008 - 0 - Topos

Le Val di Mello, théatre du désormais classique et monstrueux rassemblement de bloc « Melloblocco », a un nouveau topo!

C’est Andréa Pavan qui s’y est collé et c’est édité par le célèbre Versante Sud, éditeur de UP mais aussi de nombreux autres topos, la plupart concernant des sites italiens.
Plus de 2000 passages sont présentés sur photos, ce qui rend le topo, je trouve un peu épais (350 pages). Mais l’avantage des photos, c’est quand même de moins se creuser les méninges pour reconnaître les blocs!

Les commentaires du début sont en plusieurs langues (italien allemand, anglais) mais les commentaires concernant les blocs ne sont qu’en italien. On a de la chance : il est souvent très facile de comprendre le sens de phrases écrites en italien lorsqu’on parle français…
Comme d’habitude, je ne suis pas encore allé sur place avec le topo dans les mains pour me rendre compte de la précision des infos et du côté pratique du bouquin, mais le travail a l’air propre!

Le topo sera présenté le 08 mai à l’occasion du Melloblocco 2008! Mais si vous voulez vous y rendre avant ou arriver au Melloblocco en connaissant tout par coeur, rendez-vous sur le site de Versante Sud pour commander.

Winter Sessions

3 février 2008 - 0 - Livres, Topos et DVDs

A Peak Bouldering Film

« Brilliant, most inspiring film for ages ». Cette phrase de Ben Moon, intelligemment placée sur la jacquette et qui signifie à peu près que vous avez entre les mains le meilleur film de tous les temps m’avait fait espérer rester scotché sur le canapé.

Je ne sais si c’est le fait d’être sponsor (via sa marque Moon) ou acteur du film (ou les deux) qui lui a fait écrire cela, mais en tout cas, c’est certainement une des raisons principales de ma déception au visionnage du film.

Car en fait, si rien d’original ne peut vraiment être identifié, il s’agit tout de même d’un DVD sérieux : de bonnes images (même si on est loin de Memento) malgré des titres à la police douteuse, des grimpeurs forts (Ben Moon l’ancêtre et Tyler Landman le djeun’s pour ne citer qu’eux), fous et mal habillés comme on en trouve en Angleterre, des blocs durs (avec notamment la première et la deuxième répétitions de Voyager, 8b) et une musique variée vous font passer un bon moment et donnent même parfois envie d’affronter la météo d’Albion pour aller tâter du Grit!

Et puis au moins, on n’est pas saoulé par des grimpeurs en auto-analyse devant la caméra (vous aurez compris dans mes précédentes critiques que j’aime pas çà ;o)).

Bref, un DVD à recommander, d’autant plus si vous envisagez un voyage au Peak District!

Si vous voulez visualiser le trailer, c’est ICI et si vous voulez commander ou avoir d’autres infos, il faut aller sur le site de CRABSTIX Productions. Ils nous promettent d’ailleurs un nouveau DVD pour bientôt (celui-ci n’est en effet pas tout neuf car sorti en 2006).

IBLOC – Bouldering in the North of Italy

3 février 2008 - 1 - Topos

You are planning a bouldering trip in the North of Italy? May be in very well known places like Val di Mello, Triora or Varazze? Or you want to know more about the 30 bouldering areas listed in Northern Italy, from South Tyrolia to Liguria, from the Aosta Valley to Parma?

IBLOC IS the guide you need! In this thick book (more than 350 pages), you will find :

Informations related to each area (access, rock, climate…), given in German, English and Italian
Maps of each area
Pictures of most of the boulders, with the routes drawn
Details (in english) related to each boulder
Several pictures (coloured or B&W) with climbers

I didn’t had time to climb in the North of Italy to see if this guide is really usefull (nothing is better than trying a guidebook to see if it is really usefull) but the job really looks great!

So, you will find related informations in the Gebro-Verlag website. You will see that the Röker brothers have also written other guides covering climbing areas in Germany in Austria or even in Greece.

Le Chaos de Targasonne

3 février 2008 - 1 - Topos

En voilà une bonne nouvelle : un topo de Targa en bonne et due forme!

Au premier abord on est un peu surpris par le format : 21 * 24 cm, c’est pas vraiment pratique à glisser dans le sac à dos. Mais bon, il faudra voir à l’usage… Et puis l’avantage de cet inconvénient, c’est que beaucoup d’informations peuvent être glissées dans une seule page!

Au sommaire donc, 110 pages, 1100 passages et 17 secteurs qui sont décrits de façon détaillée et précise (je pense qu’il sera plus difficile de se perdre comme avec le précédent topo sorti voici quelques années…).
Chaque bloc contient les informations suivantes : N° dans le plan, repérage par rapport au flêchage lorsqu’il existe, cotation, hauteur, nom, observation (avec des pictogrammes indiquant le type de bloc, l’exposition, la difficulté de descente…) et enfin valor (pour dire si le bloc est beau quoi!).

On regrette un peu que la colonne observation ne soit pas plus fournie par exemple lorsque des lignes se croisent ou se rejoignent, ou que certains blocs soient un peu à convention.

Il y a donc des schémas, des tableaux mais aussi beaucoup de photos (et en plus elles sont sympathiques) et la traduction des accés et autres recommandations en espagnol et anglais!

Voilà donc un futur best seller pour aller faire des croix dans ce spot proche de l’Espagne de par la géographie, la météo et… les cotations (il va falloir que je revoie à la hausse mon carnet de croix tiens…).

Alors, pour commander contre un chèque de 25€ + 5€ de port , les coordonnées de Fred Bertin, l’auteur du topo, sont les suivantes :
– Adresse : 6 impasse Cal Prince, 66800 ERR
– Tél : 06 08 05 31 75
– E-mail : fredbertin66@orange.fr

Faut-il grimper avant d’aller aux USA?

3 février 2008 - 0 - Divers

A l’aéroport d’Atlanta

Douanier 1 : veuillez mettre votre index droit puis votre index gauche sur l’appareil à empreintes.

Douanier 1 : c’est quoi le problèmes avec vos doigts? Je n’arrive pas à prendre vos empreintes!

Grimpeur : je sais pas, je fais beaucoup d’escalade alors j’ai pas beaucoup de peau!

Douanier 1 : bon, vous allez aller dans le bureau au fond à droite, ils vont vous prendre les empreintes. (Il met le passeport et les fiches de débarquement du grimpeur dans une pochette jaune)

Douanier 2 dans le bureau (plein de monde) : mettez votre pochette jaune sur la pile (qui contient plus de 10 pochettes jaunes)

Grimpeur : vous permettez que je ressorte dire à mes collègues de ne pas m’attendre sinon ils vont louper la correspondance?

Douanier 2 agressif : NON! Vous allez vous asseoir et vous attendez qu’on vous appelle! Vous n’irez nulle part! Vous ne sortirez pas d’ici tant que vous n’aurez pas votre passeport!

Grimpeur : …!!! (et il est allé s’asseoir tranquillement)

Au bout de 3/4 d’heures, le Douanier 3 a pris le dossier, a appelé le grimpeur, lui a posé 2 questions, et l’a laissé partir sans même lui prendre ses empreintes!
Bilan : correspondance loupée!

Conclusion : ne jamais grimper la veille d’un voyage aux USA!

Le Bloc urbain

3 février 2008 - 0 - Divers

Un jeudi soir, 20h30, à côté du Jardin des Plantes de Toulouse . Un attroupement bizarre, louche et suspect se forme au pied d’un immeuble toulousain. Certains sont venus en vélo, d’autres en rollers. Certains ont même apporté des crashpads… Tous ont leur petit sac avec chaussons et magnésie et se placent, dès l’échauffement, sous l’autorité de JB, initiateur du bloc urbain sur Toulouse et webmaster d’un site référence dans le domaine : Urban-Climbing.

Le bloc urbain consiste à gravir des bâtiments ou monuments divers et variés : du mur de briques au réta sur balcon, en passant par les structures en béton, tout ce qui présente des prises et de l’intêrét peut un jour ou l’autre se retrouver la proie des étranges grimpeurs des cités.

Donc comme je vous disais, on commence l’échauffement sous la houlette de JB en faisant des traversées sur un mur en pierres apparentes, et déjà les premiers ennuis apparaissent : la mamie du 2°, qui exceptionnellement n’est pas devant Foucault (Jean-Pierre hein pas Léon), nous demande d’aller faire cela chez les autres, ce qui fait sortir la maman du premier qui commence également à bisquer. Mais c’est sans compter sur l’expérience de JB qui retourne la situation vite-fait et met dans sa poche la dite maman en lui expliquant qu’on n’est pas méchants et qu’on va bientôt partir…

Et les blocs s’enchaînent dans tous les coins du centre-ville, de la façade basique, à la structure d’escalier à gros crépi étonnant.

Mais il me tarde une chose : arriver à ce fameux jeté en film sur le site de JB : leDivinorium. Il se situe en plein centre sur un porche de magasin. Le lieu et le style de mouvement nous allèchent tous. Las, à peine mis les chaussons, je pose mon pied sur la première prise et j’entends : « Je ne suis pas certain que ce soit autorisé çà! ». Je me retourne te je vois deux policiers en patrouille. JB nous explique que ce n’est pas interdit mais qu’il peuvent nous faire perdre une heure sans problème. Donc on rembale avec la ferme intention de revenir un autre jour!

Le groupe s’est restreint au fil des blocs et nous finissons à 4 à la Garonette sur une structure de béton vraiment basique au premier coup d’oeil mais dont les variations dans les épaisseurs de joints permettent de faire varier la difficulté en fonction de l’endroit de passage. Ce coup-ci, nous sommes sur une structure publique et deux autres policiers venus à notre rencontre se rendront compte qu’on ne fait de mal à personne et nous laisseront continuer.

En conclusion , je reviendrai faire du bloc urbain. C’est tellement sympa de se ballader en rollers le soir en ville avec un pad sur le dos! Bien sûr, contrairement à ce que vous dira JB, le bloc urbain est bien moins varié que le bloc naturel : les types de préhensions sont souvent les mêmes, peu de structures en vrais dalles ou en vrais dévers. Il y a aussi les problèmes de ‘voisinage’ à gérer qui peuvent facilement vous gâcher votre session. Mais les blocs urbains proposent souvent de beaux gestes et des efforts basiques mais conséquents!

Plusieurs villes françaises comptent à ce jour des Urban Climbers motivés qui organisent des sessions : Toulouse bien sûr mais aussi Montpellier, Besançon, Paris… Alors rendez-vous sur le forum d’Urban-Climbing et trouvez votre soirée ‘bloc en ville’ près de chez vous….

Ps : les photos de cette bonne soirée sont là.

Zarzalejo

2 février 2008 - 0 - Spots étrangers

Vue d'ensemble de Zarzalejo

En descendant vers l’Andalousie, Madrid nous paraissait une étape intéressante pour couper la route et essayer quelques blocs. La région centrale de l’Espagne recèle en effet de zonez montagneuses et accessoirement de spots de blocs dont les plus connus sont certainement El Escorial et Candelario.

Le site de El Escorial étant officiellement fermé aux grimpeurs, et bien que de nombreux locaux y grimpent encore en prenant garde à ne pas brosser de nouveaux blocs et ne pas trop se montrer, nous sommes allés, sur les conseils de David, grimpeur local, tâter du granite à Zarzalejo.

Zarzalejo est principalement constitué de boules de granite, ornées de Patatas (grosses verrues facilitant de nombreux passages), et posées dur un dôme granitique. Il s’agit là d’un spot très sympa pour passer deux bonnesjournées de bloc ! Et si vous regardez, la plaine entourant le dôme, vous apercevrez plein de blocs : les locaux y ouvrent sans cesse de nouveaux passage.

Vue d’ensemble de Zarzalejo

Quelques blocs nous ont vraiment marqués : le bloc 24 du topo (6a), Arista Artificial (6b sur une proue taillée il y a bien longtemps pour les constructions locales), le bloc 2 du topo (7a) et surtout El Mundo Feliz (Le meilleur des mondes), un 7c dont la légende veut qu’il y ait 21 mouvements (rassurez-vous, avec 15 mouvs maxi on s’en sort, les espagnols doivent compter les mouvs de pieds ;o)).

David Periñan dans El Mundo Feliz (7c)

Pour ceux qui aiment faire les clowns et qui rencontreront des locaux sur place, faites vous montrer les nombreux blocs qu’il faut grimper sans les mains ou pour lesquels une course d’élan est indispensable.

En conclusion, Zarzalejo est un spot où il fait bon grimper lors d’un passage dans la région. Nous reviendrons certainement un peu plus longtemps afin d’écumer les autres spots.

Des blocs et des oeuvres…

Accès

Zarzalejo se trouve à une heure au Nord de Madrid, tout près de El Escorial et non loin de la Pedriza. De Zarzalejo Estacion (et non pas de Zarzalejo), traverser la voie ferrée et se garer près du terrain de foot. Les blocs sont sur la colline juste au dessus.

Hébergements

Nous avons dormi sur le spot, dans un pré quatre étoiles. Je n’ai donc pas cherché d’hôtels ou autres.

Topo/infos

Papier : j’ai un peu de mal à vous conseiller le topo de la zone centrale de l’Espagne : les dessins sont approximatifs et les informations manquent vraiment sur certains spots.
Web : le blog d’Ivan Luengo, avec des croquis de la zone, est un site à visiter, avec aussi de très belles photos.peu d’infos pratique sur le spot sont disponibles sur le web. On trouvera par-ci par-là des photos

Saison

L’été, la chaleur est suffocante en Espagne centrale et plus particulièrement sur ce spot très exposé au soleil. C’est donc un spot qui sèche très vite en cas de pluie. Les meilleures saisons sont le début du printemps ou la fin de l’automne.

Can Boquet

2 février 2008 - 3 - Spots étrangers

Du Bloc Catalan

Can Boquet (et non Can Bouquet comme on a pu le lire ici ou là) est l’un des spots de bloc ibériques à la mode.

De multiples secteurs, placés dans une forêt avec vue sur la méditerranée, vous proposent une escalade variée sur un joli granite, proche de celui de Targasonne mais avec en plus des espèces de boules facilitant un grand nombre de rétas…

Ludo Laurence est beau quand il force

L’intéret au niveau de la grimpe pure est sans doute moindre que Targasonne mais Can Boquet présente un certain nombre d’avantages :

– Le site est situé tout près de Barcelone et de la méditerranée : un trip bloc peut donc être couplé avec des activités culturelles (Barcelone est l’une des capitales culturelles de l’Espagne) et/ou balnéaires.

– Le site est près de la méditerranée : çà, je viens de le dire mais outre les activités balnéaires, cette situation provoque souvent des brises (qu’il est impossible de rencontrer à l’intérieur des terres espagnoles) permettant la pratique de l’escalade même en plein été en soirée.

– Le site est placé en Espagne : la température y est donc souvent clémente même au plein cœur de l’hiver.

– Le potentiel est très important et les locaux sont dynamiques : ce site est réellement en passe de devenir un grand site de bloc.

Les secteurs à visiter

Les deux secteurs les plus importants à ce jour sont les secteurs ‘Nou’ et ‘Classic’.
Le premier est constitué de quelques gros blocs placés dans un très joli sous-bois à l’ombre. L’escalade y est possible à toute saison. On y trouve des blocs de touts niveaux avec cependant une tendance aux blocs durs : Espolon Mau (7b+), Croquet Man (7c), Biceps Power (8a), Ténacita (8a+) sont de très beaux blocs…
Le second est un peu moins abrité du soleil et un peu plus ‘chaotique’ que le précédent. Il est en fait situé tout près du secteur Masia et l’ensemble forme vraiment un beau spot.

Accès, topos et bibliographie

Escalar N°29 et Grimper N°69 consacrent tous deux un article sur Can Boquet. Dans l’article de Grimper, on trouve même des topos des principaux secteurs. Les explication d’Escalar pour trouver les secteurs (et pour qui lit l’espagnol) sont cependant plus fiables et les photos sont complémentaires : le conseil de ZeBloc est donc de se munir des deux magazines…

Voici quand même quelques explications pour accéder au site et aux deux secteurs évoqués ci-dessus.

Depuis Barcelonne, prendre la NII en direction de Mataro. A Villasar de Mar (après Villasar de Dalt), prendre à gauche direction Cabrils. De là, compter 3,5km pour arriver à une station Shell. Juste avant la station, prendre le pont sur la gauche et suivre la route qui monte assez fortement. En haut de la côte, prendre à droite la rue ‘Mossen Josep Mas’. Suivre logiquement cette route qui aboutit à une piste en terre : c’est le point de départ de votre recherche des secteurs.

Pour le secteur Nou, continuer la piste en terre jusqu’à voir sur la droite une autre piste qui monte et dont l’accès est interdit aux véhicules non autorisés. Se garer quelques mètres après le début de cette piste et la prendre à pied. Après 5 minutes de marche, ne pas prendre la piste qui part sur la droite et, quelques mètres plus loin, vous verrez les premiers blocs du secteur sur la gauche au dessus de la piste.

Une patate typique du coin

Pour le secteur Classic, continuer en voiture la piste initiale jusqu’à aboutir à un carrefour et une croix. Prendre la piste ascendante sur la droite jusqu’à la ‘Roca d’en Toni’ (un espèce de Dolmen entouré d’un mur de pierres) et se garer sur le parking à proximité. Revenir à pieds sur une centaine de mètres et prendre à gauche une piste interdite aux véhicules non autorisés. Prendre ensuite deux fois la première à droite et les blocs se situent à l’endroit où meurt la piste.

Cathy Magallon et Julien Gras

1 février 2008 - 1 - Interviews

Blocs Trotters…

Photos : copyright Cathy et Julien

Cathy et Julien sont rentrés depuis plusieurs mois de leur trip bloc autour du monde qui leur a permis de grimper sur les meilleurs spots tout en allant à la rencontre des populations locales. Vous pouvez revivre leur périple sur Destination Bloc. ZeBloc a voulu en savoir plus sur leur voyage, leurs actions et leur avenir… Voici donc leur interview.

Cathy à Hampi

Zebloc : Vous rentrez d’un périple autour du monde qui a duré plusieurs mois, de spot de bloc en spot de bloc. Quels sont les spots qui vous ont le plus marqués?
Cathy & Julien : Si on devait en retenir un seul ce serait sans aucun doute Hampi et l’Inde en général. Parce que 5 mois nous ont parus beaucoup trop court pour exploiter tout le potentiel de ce continent, parce qu’il y a aussi une quantité énorme de choses à découvrir en plus de l’escalade.

Zebloc : Avez-vous vu des spots qui ne sont pas encore connus mais qui ont le potentiel pour devenir des Rocklands?
Cathy & Julien : Peut-être le Mali (Pays Dogon) pour la qualité de son grès orange et pour tous les secteurs qu’il reste à découvrir. Rien à brosser, juste choisir un village, repérer une ligne et la grimper.

Initiation au Mali

Zebloc : Quels sont les pays où le bloc semble avoir le plus de succès?
Cathy & Julien : Nous avons rencontré des petites communautées de bloqueurs, en Turquie, en Inde, en Nouvelle Zélande, en Argentine et au Pérou. Sinon les sites de blocs sont surtout fréquentés par des suisses, des américains et plus récemment par des européens du Nord. Mais c’est peut-être en Espagne où le bloc a le plus d’avenir.

Zebloc : Vous dites sur votre site que votre trip » sera aussi l’occasion… de se servir de l’escalade pour sensibiliser les enfants rencontrés au respect de leur environnement. « . Avez-vous pu effectivement mener cette action? Par quels moyens?
Cathy & Julien : Tout au long de notre périple sur les sites de blocs nous avons initié des enfants à l’escalade. Nous nous sommes servi de cet échange pour créer un contact privilégié. A partir de là il était facile de les sensibiliser au nettoyage autour des blocs en organisant des minis « Clean-Up Day ».

CleanUp Day à Bafa Golu (Turquie)

Zebloc : Combien vous a coûté votre trip?
Cathy & Julien : 12 000 € chacun tout compris, transports, hébergement, bouf …sachant que l’on a souvent squatté surtout en Europe, aux Seychelles et en Nouvelle Zélande.

Zebloc : Une question un peu plus personnelle pour Julien. Tu sembles faire partie de ces gens relativement nombreux qui, à la sortie d’une école d’ingénieur, hésitent à entrer dans la vie active, du moins celle qui est tracée par les études. Est-ce vraiment le cas ou as-tu juste voulu te faire une période sabbatique avant de plonger?
Cathy & Julien : J’avais l’impression de subir, d’être bloqué dans une belle voie tracée à l’avance. Avoir un diplôme, s’en servir tout de suite pour qu’il ne perde pas de valeur, acheter rapidement un appart pour ne pas gaspiller de l’argent en payant des loyers… Je ne dénigre pas ce mode de vie, seulement pour l’instant j’ai d’autres envies. Je ne pense pas regretter un jour avoir donner des chances à mes rêves.

Une école en Inde

Zebloc : Quels sont vos projets maintenant?
Cathy & Julien : On reste ouvert aux opportunités, l’ouverture de voies et de compètes nous rapporte un peu d’argent. On intervient aussi dans des écoles primaires sous forme de mini conférence/débat en montrant la vie des enfants ailleurs, un moyen d’aborder la connaissance du monde et des autres cultures. Une expo photo est aussi en préparation pour la rentrée. Voila, plein de projets et encore des idées de voyage !

Julien s’envole à Castle Hill (Nouvelle Zélande)