ZeBloc – Page 33 – Escalade de bloc en France

UP 2009

28 avril 2009 - 0 - Livres, Topos et DVDs

Et voilà le UP 2009!
Pour la sixième année consécutive, les italiens de ‘Versante Sud’ vous proposent de revivre l’année verticale : montagne, falaise, glace, bloc…

Toujours en anglais, vous aurez cette année, en plus des synthèses des évènements pour chaque discipline, des articles variés : un débat sur les grimpeurs et les médias, 2 articles sur des voies de fous en Angleterre (Master’s Edge et The Walk of Life), les interviews de Nicolas Favresse et Stoupa Janak, des topos (surtout en Italie), et quelques autres articles.

Les bloqueurs seront déçus de l’absence totale, cette année, d’article sur le bloc. Mais j’ai trouvé l’article de « Walk of Life » et l’interview de Nicolas Favresse (avec de belles photos) vraiment sympas!

Je suis par contre de moins en moins ‘branché’ par la liste des croix de l’année, discipline par discipline…

Pour tous ceux qui veulent se rappeler de ce qui s’est passé en 2008, qui lisent l’anglais, et qui veulent en plus lire des articles originaux accompagnés de belles photos, rendez vous chez UP, dont le site est en train d’évoluer en un portail bilingue.

Albarracin

7 avril 2009 - 0 - Spots étrangers

Mise à jour du 07 avril 2009

A Albarracin, j’ai l’impression d’avoir grimpé dans l’un des meilleurs sites de blocs qui soient ! Des blocs en grès rougeoyant posés dans une forêt d’épineux, des blocs hauts, d’autres bas, des toits, des dalles, des murs, des règles, des plats, des gros trous, un potentiel énorme, la qualité de vie espagnole et un village fantastique. Je ne sais trop par où commencer…

Une ruelle d’Albarracin

Bon, parlons tout d’abord un peu du village : il s’agit d’un magnifique village médiéval construit sur une butte entourée de montagnes. Albarracin est extrèmement bien conservé et a été élu il y a peu meilleur village d’Espagne par le magazine El Mundo. Vous aimerez certainement, lors de vos jours de repos, flâner dans ses ruelles étroites, admirer ses maisons à colombages, vous ballader sur la muraille qui le surplombe…

4 kilomètres au dessus du village se trouve une forêt dans laquelle nos ancêtres aimaient à peindre des animaux sauvages et, fait rare pour l’époque, des chasseurs… Et ils avaient raison nos ancêtres : la forêt est super belle avec beaucoup de blocs formant des grottes et des toits pour se mettre à l’abri.

Seb Hot dans "El Pais de las Bicicletas", 7a

Les blocs sont divisés en plusieurs secteurs dont les plus intéressants sont, à notre avis, Arastradero, Techos et Peninsula.

Nous n’avons pas pu aller au secteur Tierra Media faute de temps mais il parait que c’est l’un des meilleurs secteurs.

Nous avons moyennement apprécié les secteurs Parking, El Sol et Cabrerizo : ce sont de petits secteurs avec peu de lignes marquantes lorsqu’on les compare aux secteurs nommés précédemment.

Le secteur Madriles étant fermé de novembre à juillet pour cause de nidification, nous n’avons pu le visiter.

Eric Barnabé dans « El Succionador », 7c

Arrastradero : la partie la plus intéressante du secteur se trouve le long d’un grand couloir dans lequel on trouve des blocs de tout genre et de tous niveaux. Mention particulière au 7a de ‘El Pais de las Bicicletas’.

Techos : comme son nom l’indique, ce secteur est constitué de blocs pour la plupart très déversants relativement espacés. Mentions particulières au 6b de « SuperMafoMacho » et au 7c+ de « Tost del Campo » , à la limite du secteur Madriles. Mais beaucoup de blocs sont à recommander (le 7c ou 7c+, en fonction de la sortie, de « La Campana » etc…).

Gabriel Pont dans la sortie droite de "La Campana", 7c+

Peninsula : il s’agit là d’un secteur qui ne figure pas sur le plan des secteurs diffusé un peu partout. On y accède en prenant un couloir qui fait face aux blocs 54 à 58 du secteur Arrastradero (voir ci-dessous le lien pour le topo). Le secteur est principalement constitué d’une grande vague où il fait bon bourriner et de blocs hauts et magnifiques. Secteur à conseiller absolument, sauf quand il fait chaud car il est un peu au dessus des arbres et plein Sud.

Ethel Barnabé dans « SuperMafoMacho », 6b

Recommandations

Les blocs d’Albarracin sont dans une zone protégée et surveillée. L’escalade a failli y être interdite !
Ne détruisez donc pas le travail des grimpeurs qui ont réussi à négocier !

Respectez les interdictions et les aires de stationnement : il en existe seulement une à l’entrée de la forêt (Fuente del Cabrerizo) et une au milieu. De toutes façons, si vous êtes mal garés, les gardiens viendront vous déloger…

Des accords ont été trouvés entre grimpeurs et acteurs locaux afin de réguler la grimpe à Albarracin . Il est par exemple interdit de grimper dans les secteurs Acantilados-Madriles, Psicokiller, Valle de la Madera (seulement la partie haute) et Península du 10 janvier au 15 aout.
Vous trouverez plus d’infos sur le site de Desnivel ainsi que sur un diptique réalisé pour l’occasion et détaillant les règles à respecter.

Seb Hot se tord au secteur Techos

Informations Pratiques

Accès

En fonction de votre provenance, pas mal d’accès sont possibles depuis la France. Donc je vous conseille un petit coup de Via-Michelin pour accéder à Albarracin. Une fois entré dans Albarracin, prendre à gauche puis à droite en direction des peintures rupestres , suivre la route qui vous mène directement au site en 4 km environ (Parking Fuente del Cabrerizo ou le suivant).

Seb Hot dans un 7a en limite de Techos et Madriles

Hébergements

• beaucoup de grimpeurs squattent le parking principal. Cela est toléré par les gardes du moment que vous dormez dans la voiture ou à la belle étoile. Ne pas planter de tente ni faire de feu.

• Camping : camping municipal à Albarracin : . Attention à réserver pour les week-ends avec jours fériés espagnols.

• Hôtels : il existe de nombreux hôtels à Albarracin. Voir la liste ici.

Carine Pont dans un 6b+ en limite de Techos et Madriles

Visites / histoire

• Le village d’Albarracin est, on l’a dit, magnifique. Vous trouverez un peu d’histoire d’Albarracin en français sur ce site.

• La région est riche en animations culturelles. La grande ville la plus proche est Teruel et les plages de Valencia ne sont pas très loin.

Carine Pont dans un 5+ au Parking

Topos

– On trouvait un cahier au bar ‘El Molino del gato’ à l’entrée du village à gauche, en dessous de la route, avec quelques renseignements. Cependant, des gens certainement fort sympathiques ont oublié de rendre le cahier. Sans commentaires…

– A ce jour, le seul topo se trouve dans E-Bloc. Il est cependant incomplet, mais c’est tout de même une bonne base.

– Il faudra donc compléter EBloc avec le topo de Techos de chez BBK (dont l’auteur est B Van Raaj, celui-là même qui a fait les fameux 7+8), le topo de Peninsula d’Escalar 57, et le topo des autres secteurs. Il ne manque en fait que l’un des plus grands (et le plus pomatoire) des secteurs : Tierra Media.

Saison

on est en Espagne, donc l’été il y fait trop chaud pour grimper. Mais on est aussi en altitude (Albarracin est à 1200 m ) et protégé de la douceur de la Mediterranée : l’hiver, il peut donc y avoir de la neige et faire très froid. Les meilleurs saisons sont donc la fin de l’automne et le début du printemps.

Romain Desgranges et Fred Rouhling à Joshua Tree

24 février 2009 - Laisser un commentaire - News ZeBloc

Fred Rouhling et Romain Desgranges rentrent tout juste d’un trip aux USA dans le parc de Joshua Tree.
Résultat : 20jours dans un désert au décor incomparable, avec ces arbres improbables et surtout des blocs de partout…
Malgré une grosse entorse à la cheville pour Fred, il reviennent de ce vrai paradis pour varappeur avec plein de perfs, plein de FA et plein d’images en poche.
En attendant le montage de la video, voilà un premier diaporama photo histoire de planter le décor.

Vous pouvez retrouver un résumer de leurs aventures sur leurs blogs respectifs : Romain Desgranges
& Fred Rouhling

Albarracin

8 février 2009 - 0 - English content

In Albarracin, I had the feeling that I was climbing at one of the best bouldering areas anywhere! Red grit boulders in a magnificient pine forest, small to tall boulders, roofs, walls, all sorts of holds, a truely enormous potential, the spanish way of life and a beautiful village. I don’t really know how to start writing this page!

Street of Albarracin

So, let’s talk a little bit about the village : it’s a beautiful medieval village, built on a hill located in a mountainous landscape. Albarracin is very well restored and has recently been elected as the nicest village in spain by El Mundo mag. You will certainly enjoy, on your rest days, taking a stroll through its tiny streets, looking at its ancient houses, climbing on the fortifications above the village…

4 kilometers (let’s say 2.5 miles for our rosbif friends ;o)) from the village stands a forest in which our ancestors loved to paint on the rocks representations of wild animals and even hunters, which is quite rare for the time when this was done. And I can tell you that they had found a superb place: the forest is magnificient with a lot of roofs and caves to shelter under and hide inside.

Seb Hot on « El Pais de las Bicicletas », 7a

The boulders are split into several sectors. The most interesting are, in our opinion, Arastradero, Techos and Peninsula .

We did not have time to go and visit the Tierra Media sector but we have been told that it is one of the best.
We didn’t like so much the Parking, El Sol and Cabrerizo sectors: these are small areas with a relatively smaller number of test pieces, when compared to the sectors listed above.
The Madriles sector is closed from November to July due to nesting birds, so we didn’t visit there either.

Eric Barnabé on « El Succionador », 7c
Arrastradero : the most interesting part of this sector is along a sort of corridor in which one finds stylish boulder problems of every standard. Do not miss ‘El Pais de las Bicicletas’, 7a.
Techos : techos means roofs in spanish. You’ll understand why this name was chosen when you get to it. The boulders here are quite far from each other and the lines are often very overhanging. Don’t miss « SuperMafoMacho » (6b), « Tost del Campo » (7c+), located near the Madriles area. But there are lots of other superb problems to be climbed here: for example “ La Campana ” (7c if you finish to the left and 7c+ to the right).

Gabriel Pont on the right-hand version of « La Campana », 7c+
Peninsula : this sector is not shown on the maps one may find in some places on the net (see below for the links) or in the mags. You can get there by taking a kind of corridor that starts in front of boulders 54 to 58 of Arrastradero sector. The climbing is comprised of physical problems on long wave of rock and some high, magnificient boulders. Do not miss this area, except if it is hot because it’s kind of above the trees and the boulders often face south.

Ethel Barnabé on « SuperMafoMacho », 6b

Recommendations :

The Albarracin boulders are in a protected and patrolled area. Climbing there was nearly forbidden a few years ago!
Do not destroy the work of local climbers who have succeded in maintaining access for boulderers.

Do respect the prohibitions and the parking areas. There is only one at the beginning of the forest (Fuente del Cabrerizo) and one in the middle. If you park anywhere apart from these two areas, the rangers will move you on….

Climbing is now regulated in Albarracin. It is now FORBIDDEN to climb in Acantilados-Madriles, Psicokiller, Valle de la Madera (highets part) and Península from january 10th to August 15th.
More informations on Desnivel and on a diptic giving the rules!

Seb Hot at sector Techos

Practical Information :

• Access :
• Depending on where you come from, there are several ways to get to Albarracin. Check out different routes with online route-planners like mappy.com. Once you get to the village of Albarracin , after you enter the village, turn left then right in the direction of Pinturas Rupestres. You cannot miss that! The bouldering area is about 4 km down that road.

Seb Hot on a 7a between Techos and Madriles

Where to stay

• A lot of climbers stay at the main car park. This is not forbidden if you sleep in your car or outside, but no tents are allowed! Do NOT have any fires!
• There is a campsite in Albarracin : call them, especially before special week-ends.
• Hotels : there are a lot of hotels in Albarracin itself. Checkhere .

Carine Pont on a 6b+ between Techos and Madriles

Visits / history :
• The village is beautiful as it has already been said. You will find on the net many websites giving information on it’s history, like this one .
• There are cultural events throughout the year. The nearest big city is Teruel and it’s not far to the beaches near Valencia .

Carine Pont on a 5+ near the car park

Guides :
– A book used to be at the bar ‘El Molino del gato’ just at the entrance of the village, below the road. By the way, some nice guys forgot to give it back and you won’t find it anymore. No comment.
– The only guidebook, to this day, is E-Bloc. It is incomplete but really is a good start.
– You’ll have to complete with the Techos guide from BBK , the Peninsula guide from Escalar 57. You will only miss one of the largets areas : Tierra Media.

• Season to go there : Albarracin is in Spain : it’s too hot to climb in the summer. But Albarracin is also at an altitude of 3,900 feet (1200 m) and is protected by mountains from the Mediterranean climate: in the winter you may find some snow and it’s always cold. So, it’s best to visit in early spring or late autumn.

EBLOC – Le topo du bloc espagnol

3 février 2009 - 0 - Topos

Les spots de bloc espagnols ont en commun de n’avoir jamais fait l’objet de vrai topo papier. La chose est réparée désormais mais pas par les locaux !

Quelques mois après Ibloc ou encore Tinos-Blocs, les frères Röker sortent EBLOC…

EBLOC rassemble les topos de 10 spots espagnols (dont vous trouverez des articles sur 4 d’entre eux dans la page Spots Etrangers de ZeBloc) plus des infos sur 2 spots, dont l’un mériterait un topo à lui seul, La Pedriza, et l’autre est en France, Targasonne :

Savassona
Sant Joan de Vilatorrada
Belianes/Malda
Cervià
El Cogul
Albarracín
El Escorial
Zarzalejo
Burguillo
Navalosa

Et oui, vous avez bien lu, il y a dans cette liste Albarracin, dont il fallait jusqu’ici glaner les infos à droite à gauche. Bien entendu, tous les secteurs ne sont pas présents, il manque toujours le fameux Tierra Media. Mais Peninsula et Techos, par exemple, y sont ! Il y a certes quelques imprécisions et quelques manques mais c’est du beau boulot, qui se paye 32€.

On peut néanmoins se poser des questions sur la légitimité de la présence de certains spots dans ce topo : beaucoup de secteurs de El Cogul sont sur des parcelles privées, il est plus que conseillé de se montrer discret à El Escorial…

Les secteurs sont dessinés et les passages sont tracés sur photo, les explications principales sont en trois langues (Allemand, anglais, espagnol), avec accès, hébergements, conseils divers, et quelques photos très sympas, le tout en couleurs.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 320 pages, 1000 photos de blocs où sont tracés 2700 blocs, 10 spots !

Pour commander ce qui risque de devenir la base du bloqueur qui va en Espagne, il suffit de se rendre sur la boutique de Gebro-Verlag.

UP 2008

3 février 2009 - 0 - Livres, Topos et DVDs

UP 2008 est sorti. Pour la cinquième année consécutive, les éditions italiennes ‘Versante Sud’, vous proposent un résumé de l’année précédente dans les domaines de la montagne, de la falaise, de la glace, du bloc….

Mais pas seulement! En effet, comme chaque année, on trouve des articles originaux. Il est par exemple intéressant de lire l’avis de quelques grimpeurs marquants (Josune Bereciartu, Steve Mac Clure, Antoine Le Menestrel, Fred Rouhling…) sur l’évolution de l’escalade. Doit-elle être considérée comme un sport ou un mode de vie? A-t’elle perdu son côté ‘roots’ des années 80? Vous verrez que l’avis des grimpeurs est très partagé sur ce type de question.

On notera également une interview sympa (avec de belles photos) de notre Stéphanie Bodet nationale…

Au titre des déceptions de cette année, la très petite place laissée au bloc et les topos décrivant en écrasante majorité des spots italiens, même si on note, par exemple, quelque topos de falaises espagnoles ou turques.

Voilà, pour tous ceux qui veulent se rappeler de ce qui s’est passé en 2007, qui lisent l’anglais, et qui veulent en plus lire des articles originaux accompagnés de belles photos, rendez vous chez UP

King Lines

3 février 2009 - 0 - Livres, Topos et DVDs

King Lines porte assez bien son nom : Josh Lowell (de chez Big Up, connu entre autres pour la série des Dosage) et Peter Mortimer (de chez Sender) ont suivi Sharma (le king) dans quelques unes des plus belle lignes (les lines) du monde.
C’est ainsi que l’on le voit évoluer aussi bien dans des voies (à Ceüse, aux US…), que dans du bloc (au Vénézuela, à Bishop) ou encore du Deep Water Soloing avec notamment la première ascension de la fameuse arche de Mallorque. On y voit même une compét de bloc à Barcelone!

C’est l’évènement média de l’automne!

J’ai vraiment aimé :
– les images scotchantes de Bishop (avec notamment l’utilisation d’une grue)
– l’ambiance du Vénézuela
– la sacrée voie de Clark Mountain aux US

J’ai beaucoup moins aimé :
– les longs discours de Chris sur sa vie, son oeuvre (« je suis heureux de vivre la vie que je vis » et patati et patata). Cà me rappelle un peu les défauts de Pilgrimage (du même producteur d’ailleurs) qui avait carrément coupé l’ambiance d’une soirée du Targasonnic…
– l’utilisation d’un hélicoptère pour les prises de vue de Clark Mountain.
– l’utilisation d’un avion pour filmer l’avion dans lequel Chris et ses copains ont pris place pour aller faire du bloc au Vénézuela

Je pense en fait que les chapitres des DVDs de grimpe devraient permettre de sauter les blablas inintéressants des grimpeurs…

Bon, c’est tout de même un « must-have », avec des images de grimpe parmi les plus belles, et pour le commander et/ou voir des extraits, direction le site dédié.

The Access Fund

3 février 2009 - 0 - Divers

Par Rascal et Gaby

Alors que se pose la question, en France, de l’interdiction d’accés à certains sites de grimpe, la solution passe souvent par des initiatives locales qui, le plus souvent, débouchent sur le maintien, plus ou moins partiel, de l’autorisation de grimper.
Le meilleur exemple concernant les sites de blocs est certainement celui d’Annot où des négociations entre grimpeurs locaux et nombreux propriétaires ont mené à une autorisation de grimpe sur un important nombre de parcelles de terrains qui bordent la piste du Fugeret. D’autres exemples peuvent être donnés : la réouverture complète de La Capelle après menace de fermeture par le propriétaire ou encore la fermeture totale de Sempessere dans le Gers…

Si l’action de la FFME semble souvent efficace sur les sites de voies, cela ne semble pas être le cas sur les sites de bloc !

Il est des pays où les grimpeurs s’organisent et tentent, en s’unissant, de préserver leurs terrains de jeu. Le meilleur exemple est sans aucun doute les Etats-Unis où ont été créées un certain nombre d’associations de préservation des spots de grimpe, dont la plus connue est l’Access Fund .

L’Access Fund a été créé en 1989. C’est une association qui rassemble 1.6 millions (!) de grimpeurs issus de toutes les formes de grimpe (falaise, blocs, glace etc…). L’idée initiale de cette association était de soulever et gérer des fonds afin de préserver l’accés des spots de grimpe. En effet, aux Etats-Unis, de nombreux spots de grimpe sont sur des terrains privés et les grimpeurs ont pensé que l’achat des terres sur lesquels se trouvent leurs terrains de jeux aideraient à les maintenir ouverts.

Cette association travaille aujourd’hui à la réouverture de spots fermés, à la prévention de fermeture de spots, à la réduction de l’impact environnemental des grimpeurs, à l’information du public (propriétaires ou autres)…

Concernant le maintien ou la ré-ouverture de spots fermés, il existe de nombreux casaux Etats-Unis et l’Access Fund apporte un appui, voir des fonds, aux initiatives locales.
Le site d’HP40 par exemple, a fait l’objet en 2002 de négociations entre la SCC (Southeastern Climbers Coalition), l’Access Fund et les propriétaires des terrains afin d’assurer la pérennité du spot.
D’autres spots sont carrément achetés par les grimpeurs. Ainsi, la falaise de Jamestown (Alabama) était fermée depuis 1993 suite à une dispute entre grimpeurs et propriétaire. Des négociations avec le propriétaire et le rachat de plus d’un hectare de terrain par les grimpeurs en 2005 ont permis la ré-ouverture du spot ! Les fonds provenaient de l’Access Fund, de donateurs (du simple grimpeur au sponsor) et du bénéfice retiré de l’organisation de rassemblements…

Concernant la réduction de l’impact environnemental des grimpeurs, l’Access Fund joue principalement un rôle d’éducateur avec des sensibilisations auprès des grimpeurs à la préservation de l’environnement (édition de plaquettes, campagnes de publicité etc…).

Enfin, concernant l’information du public, l’Access Fund joue principalement un rôle de lobby , que ce soit auprès des acteurs locaux (propriétaires…) ou nationaux (National Parks, Forest Service etc…).

En 2006 est né le Bouder Project , qui est une initiative de l’Access Fund, est dont le but est de préserver les sites de bloc en particulier et de sensibiliser les bloqueurs à la préservation de leurs sites (comment se comporter, peut-on publier des infos sur un nouveau spot etc…).

Il semble donc que les grimpeurs américains ne se soucient pas que de la protection de leurs mimines dans les fissures du Yosemite et essaient d’être actifs afin de préserver leurs terrains de jeu. Aura-t’on, un jour en France, des organisations équivalentes et des gens motivés pour les animer ?

Que retenir des actions de l’access fund ?

Si l’on remonte à l’origine des conflits sur l’usage des sites, on trouve un scénario classique : des grimpeurs investissant peu à peu un lieu, pensant en toute bonne foi ne déranger personne, un ou des propriétaires ou des usagers locaux, ayant de toute bonne foi l’impression d’être envahis chez eux. Suivant les niveaux respectifs de discrétion et de tolérance à l’envahissement, le clash arrive plus ou moins tôt, plus ou moins violemment, mais la mécanique reste la même.

Ce triste scénario n’est pas particulier aux sites de grimpe, on a le même lorsqu’une concentration de motards colonise une campagne, une troupe de ravers squatte un champ, qu’une compagnie pétrolière verrouille un champ d’huile, ou qu’une famille de couleur débarque dans le voisinage. Les différences, les comportements inhabituels ou l’inconnu y sont perçus comme un danger, voire une attaque. Sans juger de la légitimité ou pas, contentons nous de le constater.

Dans le mic-mac qui s’installe, le rôle d’associations comme l’Access Fund est bien loin de se résumer à l’éventuel achat de sites. Il est en priorité un rôle de médiation et d’échange. Dans ce qui devient parfois une guerre ouverte (l’interdiction d’un site à « une certaine catégorie d’individus » n’en est est pas loin), on constate, comme si c’était nouveau, le criant manque de dialogue à l’origine du conflit, dialogue qu’il faut pas à pas essayer de reconstruire.

L’Access Fund est une association nationale,une chose proche de ce qu’est notre Cosiroc, qui intervient lorsque le dialogue local à été trop faible et incapable de trouver une solution concertée. Ce qui rend aujourd’hui le problème difficile pour le bloc est la quasi-absence d’organisation, tant au niveau local qu’au niveau national. Comment alors demander que les interlocuteurs discutent, quand l’un des deux au moins n’existe pas ? Les grimpeurs n’ont jamais été très fédérés, il reste que pour la falaise, la FFME et ses clubs, le CAF local, etc. sont des interlocuteurs identifiés, « officiels », avec qui les locaux peuvent parler. Ce n’est pas le cas avec le bloc, beaucoup moins géré et maîtrisé.

La voie est dès lors clairement tracée : si les bloqueurs veulent profiter longtemps et heureux des sites qu’ils aiment, il leur faut apprendre à se rendre acceptable des autochtones, et pour celà, leur offrir un visage. Cela peut se faire au niveau local, régional ou national, dans des structures déjà existantes ou à créer, mais il leur faut entreprendre cette démarche de dialogue. Ainsi, d’envahisseurs, ils passeront au statut d’invité, de gens avec qui l’ont peut discuter, voire mettre en place des actions de développement économique local, au bénéfice de tous.

C’est ce que nous montrent les américains, qui ont toujours été maîtres en matière de lobbying, souvent au sens noble du terme : ils ont cette capacité de donner une voix unique à une multitude floue, afin de la rendre forte et compréhensible aux autres. Espérons que nous saurons apprendre de leur expérience en ce domaine.

Pour aller plus loin, vous pouvez découvrir la Communication Non Violente sur le site deL’Association Communication Non Violente , ou lire le livre de Marshall Rosenberg « Les mots sont des fenêtres (ou des murs) ». On y discute, entre autres, du choix entre avoir raison ou être heureux.

El Cogul

2 février 2009 - 0 - Spots étrangers

El Cogul par ci, El Cogul par là… Depuis quelques mois, des habitués des trips dans la région de LLeida (où se trouvent Villanova de Méîa, Siurana, Montsant et j’en passe) nous rabâchaient qu’un spot de blocs de grès était en plein développement dans le coin.
Bon, on doutait un peu de l’avis de falaisistes quant à la qualité d’un spot de bloc. Mais il fallait aller voir, et sans attendre l’été ou même le printemps vu l’endroit et l’orientation du spot (plein Sud en plein cœur de l’Espagne!).

Avant de vous décrire un peu le spot, je peux vous dire que nos amis falaisistes ne se sont pas trompés et que l’on retournera grimper sur ce spot!

Secteur Universitad

Car le spot est en fait une énorme zone de blocs qui couvre plusieurs municipalités et pas seulement celle d’El Cogul. Le grès est de très bonne qualité, parfois même exceptionnelle et les blocs sont très variés, du petit au gros, du très sculpté en dévers au compact raide.
L’inconvénient du spot est certainement le faible nombre de blocs intéressants par secteur, mais nous n’avons pas trouvé de secteur qui ne présente pas quelques passages collectors!
De même, il suffit de se ballader un peu sur les routes aux alentours des secteurs exploités pour s’apercevoir qu’il y a des centaines de blocs qui n’attendent que la brosse!

Malheureusement, beaucoup de secteurs sont sur des propriétés privées et, bien qu’il soit possible de grimper dans la plupart d’entre eux, nous ne pouvons ici vous les présenter.

Gabriel Pont, Sector Universitad (7a ou 7c assis) …

A ce jour, seuls les secteurs Universitat, Beer action, Totxo de la vinya et Totxo mali ne posent pas de problèmes. Mais ils recèlent de certains des plus beaux passages du coin.

Au secteur Universitad, un des plus beaux 6b+ que nous avions rencontré passe dans un énorme trou truffé d’alvéoles suivi de mouvements physiques pour rejoindre la fin verticale. Le 7b qui est juste à droite démarre avec de gros mouvements physiques suivis d’un réta d’anthologie! Sur la gauche du bloc principal se trouve un 7c de toute beauté dont les photos sont ici.

Au secteur Beer Action, c’est sans aucun doute le bloc qui porte le nom du secteur qui remporte la palme : un 7c qui remonte une série de plats et rejoint une proue.

Au secteur Totxo Mali enfin, tous les passages entre 6c et 7a qui sont placés sur la gauche du bloc valent le coup.!

Gabriel Pont, Beer Action (7c). Photo P Chabrier

Accès

La carte du coin est ici. Un coup de Mappy ou de ViaMichelin vous amènera direct à El Cogul. L’accés depuis le village est assez simple : prendre la piste (goudronnée au début) en direction de L’Albagès.
Le secteur Universitad, se trouve en tout début de piste au dessus de la route, un peu caché par des arbres, 100 mètres avant la cahute d’entrée des grottes.
Pour le secteur Beer Action, suivre la piste qui devient en terre et prend un large virage léger sur la gauche. En sortie de virage, bien avant une maison sur la droite de la piste, repérer un bloc évident (une proue magnifique)au dessus de la route sur la gauche. C’est là!
Le secteur Totxo de la Vinya se trouve juste à droite de Beer Action.
Pour aller à Totxo Mali, soit traverser à flanc de colline depuis Totxo de la Vinya (évident, viser des gros blocs), soit se garer à côté de la maison citée plus haut (sur la droite de la route) et viser les gros blocs.
Vous repèrerez certainement plein d’autres secteurs et éventuellement des grimpeurs qui vous indiqueront de bons spots ;o)

Jérôme Sadler, Sector Universitad (7a ou 7b+)

Topo

Le topo serait disponible au refuge de Siurana, qui n’est pas très loin (1h30 environ). Il était dispo sur le web mais les locaux ont demandé de le retirer. certaisn d’entre vous auront peut-être eu la chance de le télécharger avant qu’il ne soit plus disponible?

Eric Barnabé, Sector Universitad (7a ou 7c assis). Photo P Chabrier

Hébergements

Les principaux hébergements du coin sont présentés sur le site de Turismegarrigues. Nous avons logé à l’hôtel ‘Les Garrigues’ à la Granadella (Tél (34) 973 133 612). C’est pas tout à fait à côté et la route n’est pas droite mais le patron, quoique un peu bourru et méfiant, se montre sympa finalement. Les gîtes du coin sont pris d’assaut en période de chasse et il faut mieux s’y prendre à l’avance.

Patrick Chabrier, Sector Turonet

Liens

On trouve pas grand chose sur le web concernant El Cogul. Il y a quand même quelques photos chez Tielma.

Et bien entendu, mais çà vous le saviez déjà, le film ZeBloc dédié à El Cogul.

Pixta, La Pedra Magica, Sector Pallars (6b+)

Coquimbo

2 février 2009 - 3 - Spots étrangers

Par Philippe Girard

Philippe Girard (7b à Los Monsters)

Nouveau spot dans l’hémisphère sud : au bord de l’océan, des blocs en granite, des formes qui font penser au Tafoni en Corse, voilà ce que l’on a trouvé à Coquimbo petit port de pêche chilien.
Emilio et le team du « granitorojo » vous accueillent chaleureusement et vous font découvrir leur terrain de jeu qui en réalité regroupe 4 spots:

El fuerte ou Los Monsters

Le site du fort, c’est le plus accessible. On peut y aller à pied en logeant à l’Hostal Nomade (auberge très sympathique).
On y trouve des blocs de tout niveau, « Monster de Los Monsters » 8a, « Falta crash pad » 7b+, « Tac y tac y tac » 7b+/c sont quelques uns des nombreux passages qui auront été ouverts lors du séjour.
Il est également possible de faire de la falaise,il y a une vingtaine de voies équipées.

Philippe Girard (7b départ assis ou 6b debout)

Vue d ensemble de Los Monsters

La Pampilla

Spot le plus agréable. C’est ici qu’il y a le plus grand nombre de passages déjà ouverts.

Alice Urena (6a)

Vue d’ensemble de la Pampilla

Philippe Girard (7c)

Totoralillo

On trouve quelques blocs sur la plages, le niveau est un peu plus difficile (beaucoup de
projets).
Par rapport aux autres sites, le rocher est plus agressif.

Emilio Sierra (6c-7a)

Vue d’ensemble de Totoralillo

Punta tina

Ici,il y a beaucoup de blocs mais pas forcément exploitables. Par contre c’est un super spot pour le surf!

Philippe Girard (6b)

En Conclusion

En majorité, on retrouve des pinces, des plats et des trous, les réglettes sont rares. Au niveau du nettoyage il n’y rien à faire ou très peu, quelques biscottes à enlever, et c’est parti pour taper des essais. C’est pas génial?
Le potentiel est assez important, même si il n’égale pas Rockland, il y a de belles lignes à ouvrir.
Endroit idéal pour passer l’été au frais : hémisphère sud oblige c’est l’hiver et même au bord de l’océan çà colle! En plus il ne pleut que très rarement.
Les ouvreurs locaux sont très heureux de voir des étrangers venir grimper chez eux, çà leur permet d’améliorer leur niveau et de se situer par rapport aux autres spots de blocs (niveau cotations par exemple). Donc n’hésitez pas!

Philippe girard (projet à Los Monsters)

Pratique

Pour y aller

De Santiago (la capitale) prendre la direction « la Serena »,Coquimbo se trouve à 5 minutes de cette ville. Au Chili les transports en commun sont très bien organisés, les bus sont pratiquement neufs et le service est de très bonne qualité. Des bus partent toutes les 1/2 heure voir tout les 1/4 d’heure pour le Serena, il faut environ 6 heures pour arriver à Coquimbo.
Pour se déplacer, toutes les villes disposent de «colectivos», sorte de taxi que l »on prend à plusieurs,très bon marché.

Hébergement

Deux solutions possibles :
– Il y a l’Hostal Nomade une auberge de jeunesse, proche du secteur du Fort. C’est une vieille batisse coloniale qui a beaucoup de charme. Felipe vous accueille chaleureusement, il a l’habitude de voir des grimpeurs.
– L’autre solution est de louer une «habitacion» chez Emilio le grimpeur barcelonnais installé à Coquimbo, il sera très heureux de recevoir des grimpeurs, et vous fera découvrir tous les spots cités plus haut (très bon rapport qualité-prix).

Philippe girard (projet à Los Monsters)

Pour plus d’info visitez le site sur la grimpe en Argentine et au Chili : Danzanenpiedra

Remerciements à Kong et Edelrid pour le matos, et à Nograd pour les fringues.